Evolution des mauvaises herbes en fonction des façons culturales
L’utilisation de la moissonneuse-batteuse, les façons culturales facilitent la multiplication de certaines plantes vivaces, les cultures pérennes travaillées mécaniquement sur l’entre-rang, voient les annuelles et vivaces se succéder dans le temps avec la présence d’espèces indifférentes (Poa annua, Stellaria media, Sonchus asper), liées à l’irrigation et la fertilisation. Le fumier, mal décomposé, peut constituer un excellent moyen de dissémination. La mise en culture de semences mal triées, Des rotations raccourcies, un travail du sol simplifié une irrigation par aspersion ou à la planche, l’absence de culture associée, ... toutes ces pratiques vont favoriser le développement des populations d’adventices dans les parcelle, Le travail du sol joue un rôle important dans la prévention des mauvaises herbes. Ainsi, dans les champs de colza, on observe une flore adventice différente entre les parcelles conduites avec un labour conventionnel et celles conduites avec un travail du sol simplifié (sans labour). La vaste majorité des graines de mauvaises herbes émerge d’une profondeur de 5 cm ou moins. La concentration des mauvaises herbes dans les premiers centimètres du sol est importante. Elle influencera directement le nombre de mauvaises herbes émergées au printemps. L’emploi d'herbicides insuffisamment polyvalents auxquels résistent certaines mauvaises herbes contribuent également à la dissémination. A l’absence d’herbicide efficace ou à un prix abordable
Evolution des adventices en fonction des conditions édapho - climatiques
Comme pour les autres communautés végétales, la composition de la flore adventice est dépendante des conditions édapho- climatique
Le climat
Le climat agit sur le développement de la plante adventice (la vitesse de déroulement des phases végétatives, la croissance, rendement finale) et sur la répartition et la diversité floristique. Les conditions climatiques ont une grande importance ; les pluies d’automne et les pluies de printemps agissent surtout sur le développement végétatif de chaque plante
La température
C’est un facteur écologique très important qui influe sur la physiologie des plantes, dans le sol les principaux facteurs invoqués pour leur action direct ou indirect sur les semences des mauvaises herbes sont les températures et l’humidité
La pluviométrie
La pluviométrie est évidemment le facteur essentiel permettant aux plantes de se développer et d’accomplir leur cycle végétation l’eau est indispensable à tout germination et levée, elle doit traverser le tégument du grain et imbibe ce dernier.
Le sol
Par ces caractéristiques physiques (texture, structure), physico-chimiques (matière organique) et chimique (pH, calcaire actif), le sol contribué à accentuer la diversité de la flore adventice. Ces paramètres permettant d’expliquer toutes les nuances de la flore, comme si chacune des espèces pouvait expliquer par sa présence et encore mieux parfois par son absence telle ou telle caractéristique du milieu. Certaines espèces de mauvaises herbes sont caractéristiques des sols des grandes cultures (chou gras, amarante, moutarde, renouée liserons). Généralement elles indiquent par leur dominance, un sol équilibré pour la grande culture: riche, bien drainé, bien structuré et faiblement acide. Si les conditions de sol changent, d’autres espèces prendront plus d’importance. Par exemple, si le sol s’acidifie la moutarde laissera la place au radis sauvage. Le chénopode glauque apparaitra avec un excès d’azote. Le souchet tout comme la renouée poivre d’eau coloniseront les zones humides d’un champ. Les changements dans les populations de mauvaises herbes fournissent donc une piste pour corriger d’éventuels déséquilibres du sol
Evolution en fonction de leurs cycles biologiques
Les adventices sont les plantes les mieux adaptées à une perturbation et, à beaucoup d’égards, les plus évoluées. Les deux groupes les plus perfectionnés sont les plantes vivaces (géophyte) , à organe de survie profondément enfuis dans le sol, et les plantes annuelles (thérophyte) obligée de placer tous leurs espoirs dans leurs semences. Les espèces Thérophytes sont à grand pouvoir infestant, grâce à leur grande amplitude écologique et leur bonne aptitude à la compétition, avec une reproduction très élevée marquée par la réduction de la durée de leur cycle et la forte production de graines, en un temps très court. Par exemple les thérophytes se manifestent chaque année grâce à la redistribution du stock semencier par le labour. Du point de vue évolutif, mais également de sa distribution, ce type biologique serait très probablement le terme ultime de l`évolution végétale et il représente l’expression actuelle de l’adaptation aux habitats productifs et perturbés. Les « vivaces ›› sont des plantes qui se propagent surtout par des organes végétatifs : bulbes, bulbilles, drageons, rhizomes, stolons, tubercules et racines tubérisées. La reproduction sexuée joue un rôle généralement mineur dans le maintien et l'extension de l`espèce et la notion d`individu cède le pas à celle de colonie ou clone. Les espèces vivaces appartiennent pour nombre d`entre elles aux géophytes, type biologique dont les bourgeons de l’emplacement enfouis plus ou moins profondément dans le sol, sont protégés des froids hivernaux. Ils vivent au moins 03 ans et peuvent vivre longtemps ou presque indéfiniment,. En Algérie, ce sont les adventices annuels qui sont les plus répandues. Dans une proportion moindre, on rencontre également des bisannuelles et des vivaces
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