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Introduction

Les systèmes de production agricole « productivistes » peuvent fournir d’énormes quantités de produits agricoles à travers le monde. Cependant, ce sont de gros consommateurs d’intrants notamment chimiques et de ressources, engendrant de ce fait des effets négatifs dont: 

Pollution des eaux, des sols

Perte de biodiversité

Epuisement et érosion des sols

 Résidus toxiques dans les produits agricoles, maladies nutritionnelles

 Emissions de gaz à effet de serre (forte consommation énergétique)

 Déboisement massif

En réaction à ces effets néfastes croissants et touchant plus de zones géographiques, d’autres manières et processus de produire et de consommer ont progressivement vu le jour depuis le milieu du siècle dernier. L’agroécologie est considérée l’une de ces agricultures dites « alternatives » 

 Définition

Selon la FAO1 « L’agroécologie est une approche intégrée qui applique des notions et des principes écologiques et sociaux à la conception et à la gestion des systèmes alimentaires et agricoles ». Côté pratique c’est un ensemble de techniques pour une agriculture respectueuse de l‘environnement en optimisant les interactions entre végétaux, animaux, humains et environnement. Côté scientifique, l’agroécologie est interdisciplinaire à la croisée de disciplines diverses: agronomie, écologie, sociologie, économie, géographie, ... L’agroécologie s’étend à divers niveaux d’organisation hiérarchisés

Système alimentaire

Territoire

Paysage

Exploitation agricole

Parcelle

Plante / Animal

Historique

Selon (Wezel & Soldat, 2009) cités par V. Beauval (2014), la notion de l’agroécologie n’est pas nouvelle, elle date depuis la fin des années 20 du 20ème siècle, on a successivement 

Emergence de l’agroécologie: 1930s - 1960s– 1928 : Ouvrage « Application des méthodes de l’écologie à la production agricole ». (Basil BENSIN) – 1967 : Une écologie appliquée aux peuplements des plantes cultivées et à l’aménagement des terrains agricoles. Livre « Une écologie du champ cultivé » (Stéphane Hénin)

Développement d’une agroécologie scientifique: 1970s - 1980s

Principes et pratiques de l’agroécologie

L’agroécologie a pour objet la promotion et le développement d’une agriculture alternative respectueuse de l’environnement à travers une relation harmonieuse entre l’humain et la nature. L'agroécologie vise à associer durablement : la productivité des systèmes agricoles et la préservation des ressources naturelles (sol, eau et biodiversité), en mettant en relation les aspects économique, social et environnemental (approche systémique). Les pratiques agro écologiques doivent permettre l’équilibre entre : personnes, activités agricoles et milieu

Conception du système agro-écologique

Un agro écosystème est un écosystème dans lequel l’Homme intervient par ses activités agricoles (animale et végétale): travail du sol, apports de matière organique, cultures, irrigation, élevage d’animaux

Principaux traits agro écologiques du système oasien

 Biodiversité riche végétale (espèces/variétés), animale (espèces/races), microfaune, microflore
 Préservation des sols contre l’érosion éolienne et hydrique (lutte contre la désertification)
 Association et rotation des cultures spatiotemporelle (cultures Eté/Hiver)
 Apports organiques aux sols (biomasse animale et végétale in situ)
Moins d’intrants chimiques de synthèse (engrais et pesticides)
Systèmes de mobilisation et de partage des eaux spécifiques
 Sécurité alimentaire (produits agricoles diversifiés et à longueur d’année), sécurité économique
 Réseaux d’échanges entre producteurs, gens de métiers, commerçants, consommateurs
 Cadres écologiques agréables et sains (agro tourisme), entre aide et solidarité oasiens (Touiza)

Certaines faiblesses

 Exige une bonne technicité pour la conduite optimale de la diversité des cultures et des élevages

Fragilité économique vis-à-vis des systèmes de production « productivistes 

 Concurrence d’autres secteurs d’activités pour la main d’œuvre (bâtiments, services, hydrocarbures, ...)

- Contraintes selon les régions: salinisation des eaux et sols, ensablement, hydromorphie, bioagresseurs

(vers et acariens des dattes, fusarium du « Bayoud », ...), déficit hydrique, enclavement







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