La plante agricole
Pendant très longtemps, les hommes ont vécu de chasse et de pêche. Ils étaient en général nomades et changeaient de lieux en fonction des saisons et de l’abondance du gibier. Puis, certaines populations ont commencé à récolter les graines de plantes sauvages et à les semer, en choisissant chaque année les plantes ayant un intérêt pour leur alimentation. Ils ont aussi progressivement domestiqué des animaux et sont devenus sédentaires. Ainsi est née l’agriculture. Presque toute la nourriture que nous consommons aujourd’hui provient directement par les végétaux, ou indirectement à travers les animaux d'élevage qui se nourrissent également de plantes (fourragères). Ce sont des plantes qui poussent presque partout et qui savent s'adapter à des climats différents. En domestiquant des plantes sauvages et en les adaptant à leurs besoins, les premiers hommes se sont libérés peu à peu des caprices de la nature pour se nourrir. Bref, ils ont fait de l’amélioration variétale sans le savoir. Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle et la découverte de la génétique (lois de Mendel) que la sélection des plantes est devenue scientifique. En fécondant une plante par le pollen d'une autre, les sélectionneurs obtiennent quelques descendants cumulant les qualités des deux parents, point de départ pour la création d'une nouvelle variété. Pour nourrir une population mondiale projetée à 9 milliards d'habitants en 2050, il n'y aura d'autre solution que d'intensifier la production agricole affirment les agronomes. Mais de façon durable en respectant les équilibres environnementaux, ajoutent-ils. Pour éradiquer la faim et satisfaire la demande, la production devra progresser de 70% dans le monde et de 100% dans les pays en développement. Pour effectuer ce bond en avant, il faudra accentuer l’effort de recherche et développement agronomique sur les milieux arides et tropicaux
a. Relation entre plantes cultivées : rotation et assolement
✓ Rotation : Ordre de succession des cultures sur la même parcelle. De nombreuse raisons justifient la pratique de la rotation culturale, encore appelée rotation des cultures. L’agriculture doit exploiter les différentes couches végétales du sol de son exploitation ; or, chaque plante a un système racinaire particulier, qui se développe toujours dans la même couche de terre. Ainsi, les céréales possèdent des racines fasciculées qui demeurent en surface, les plantes sarclées, notamment la betterave, un système radiculaire plus puissant, qui descend profondément dans le sol, .... etc. Si, dans un champ, on ne cultivait que des céréales, on tendrait à épuiser la terre en surface, tandis qu’on ne prélèverait pas d’éléments fertilisants dans les couches plus profondes. La rotation des cultures apporte un remède à cette situation en faisant suivre, par exemple, une plante à racine superficielles par une plante à racines plus profondes. On sait aussi que les plantes ont des exigences particulières. Certaines consomment
toutes proportions gardées, surtout de l’azote, d’autre de la potasse, ... etc. Or, si l’on cultive tous les ans la même plante sur le même sol, celui-ci s’épuisera surtout en un élément fertilisant, qui se trouvera alors en trop faible quantité dans le sol (fatigue du sol). Pour éviter cette fatigue, il faut prévoir une succession de plantes qui ont des besoins différents ainsi que des apports d’engrais. De plus, l’influence de la succession des cultures sur la structure du sol et sur la teneur de celui-ci en matière organiques est très grande et peut contribuer a un épuisement du sol que ne fait pas disparaître un emploi de doses massives d’engrais. Le maintien de la même culture sur le même sol pendant de nombreuse années favorise aussi le développement des parasites végétaux et animaux ainsi que des mauvaises herbes spécifiques de cette culture. La succession des cultures compromet en général le développement de ces entrave l’envahissement par les mauvaises herbes
Assolement : division des terres d’une exploitation en autant de partie, appelées soles, qu’il y a de cultures principales. Dans la pratique, on confond souvent l’assolement avec la rotation culturale, qui est l’ordre de succession des cultures sur la même sole
b. Les semences
En phytotechnie, les semences sont des graines destinées à la reproduction
Classification : selon la proportion et la répartition des tissus, on distingue
Graines à périsperme : Cette graine ne voit ses réserves que peu développées, elle doit donc assurer ses besoins nutritifs d'une autre façon. Ce sont ici les cotylédons qui sont capables d'être fonctionnels dès leurs sorties qui donnent au végétal une autonomie précoce en fournissant la photosynthèse. En cas de problème lors de la germination ou du développement de la plantule, le jeune plan dépourvu de réserve périra. Exemple : betterave, laitue, quinoa, poivre.
Graines à albumen : Les réserves sont accumulées dans l'albumen ce qui permet d'avoir suffisamment de réserve pour une autonomie de la plante jusqu'à l'apparition des premières feuilles où la photosynthèse prendra le relais. Ces graines étant extrêmement riches en éléments nutritifs, elles se
retrouvent très convoitées par le règne animal. Exemple : blé, maïs, riz.
Graines sans albumen ou exalbuminées : Dépourvue d'albumen, c'est dans les cotylédons qui sont les premières feuilles de la plantule, que se retrouvent stockées les réserves de la graine. Également riche en éléments nutritifs, elle se retrouve aussi convoitée par le règne animal que les graines à albumen.
Exemple : soja, haricot, tournesol, lupin, pois.
Morphologie et physiologie : c’est un organe végétal provenant de la transformation d’un ovule fécondé. On botanique, ce terme désigner soit une structure de réserve des cellules végétale, soit un fruit à pépins provenant d’une grappe (grain de raisin), soit un caryopse, c’est-à-dire un ensemble formé du fruit et de la graine intimement soudés (grain de blé)
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